Chap.VIII: Le Retour de Christ en questions



Comme d’habitude, il est vivement conseillé de lire les chapitres précédents et leurs commentaires pour bien saisir la mentalité de ces billets.
Nous allons aborder une série sur le retour du Seigneur.
Les juifs de l’AT n’étaient pas ignorants quant aux prophéties concernant sa venue, ils étaient même de bons fondamentalistes, étudiant les prophéties, attendant son arrivée mais ils étaient si loin du Saint-Esprit qu’ils ne l’ont pas reconnu car ils avaient besoin du Saint-Esprit pour cela.
Ils étaient établis et sûrs que quand le Messie viendrait, il rétablirait le royaume d’Israël. Quand le Messie est venu, ils l’ont “loupé” et ne l’ont pas reçu. Ce Messie (si j’ose dire) ne « correspondait » pas à la « doctrine » qu’ils avaient. Ils s’attendaient à la délivrance de Rome et non pas à la délivrance du péché et d’eux-mêmes. Ils pensaient aux royaumes terrestres d’Israël et n’attendaient pas le royaume de Dieu! Ils attendaient le Lion de Juda mais pas l’Agneau de Dieu! De la même manière, des milliers de chrétiens sont aveuglés par leurs traditions et attendent un retour et un enlèvement qui les feraient échapper à la tribulation et les délivreraient du monde, des contraintes terrestres et amèneraient le jugement sur leur ennemis, Tout ça avec le risque de le « louper » et que l’on dise d’eux, un jour, « ils ne l’ont pas reçu ». Comme c’est étrange que l’on cherche dans la bible des promesses et que l’on n’apprenne pas des erreurs de nos prédécesseurs.
Je vais commencer par une petite histoire qui va nous introduire dans la complexité de la question. On raconte qu’il y a de nombreuses années au Nord de l’Angleterre, une jeune fille d’Armée du Salut, fraichement convertie débordait de la joie du Seigneur et désirait partager son salut avec tout le monde. En marchant le long de la rue d’une petite ville Durham, elle a vu un homme grand, aux cheveux gris venir vers elle et, l’étranger quoiqu’il soit, elle l’a arrêté et a dit, “Pardonnez-moi, monsieur, mais êtes-vous sauvé ?” Le grand étranger s’est penché vers elle et a répondu, avec un visage bienveillant : “ma chère, voulez-vous dire ESOTHEN, ou SOZOMENOS, ou SOTHESOMAI ?” La jeune fille était abasourdie – elle n’y comprenait rien! Elle ne savait pas qu’elle avait arrêté un érudit, Mr. Westcott, un des plus grands hellénistes de son temps et éditeur de la célèbre version grec du NT « Wescott & Hort ». Il lui avait demandé, utilisant trois temps différents du verbe grec : ” Me demandez –vous si j’ai été sauvé ou si je suis en train d’être sauvé ou si je serai sauvé ? Et ensuite Westcott a affectueusement expliqué les trois temps de l’évangile à la jeune fille et quelques richesses de son salut passé, de son salut en cours et de son salut à venir, et quand ils se sont séparés cette jeune fille en savait plus sur son salut et son Sauveur.
De la même manière, quand on me demande, “Crois-tu dans le retour du Seigneur ?” Je réponds : “De quoi parlez -vous? De Sa PAROUSIA, ou Son APOKALUPSIS, ou Son EPIPHANEIA, ou Son PHANAROO, ou Son ERCHOMAI, ou encore Son HEKO ?” Oui, je crois en TOUTES Ses venues et toutes les facettes de Ses venues!
Peut-être êtes-vous comme cette jeune fille, les yeux tout ronds et n’y comprenant rien. La jeune fille savait qu’elle était sauvée mais après avoir été éclairée, elle en connaissait beaucoup plus sur son salut.
Je ne veux surtout pas compliquer ce que l’on croit mais l’inverse est tout aussi dangereux. Faire un amalgame de tous les mots grecs que j’ai cité et les rendre synonymes de « seconde venue de Christ » est complètement faux.
Premièrement l’expression « seconde venue de Christ » n’apparait pas dans la Bible. L’idée d’une seconde venue est étrangère à l’enseignement du NT. Vérifiez vous-même, nulle part vous trouverez le mot « seconde » ou « second » ou « deuxième » en référence à sa venue. Limiter les venues de Christ à deux est très réducteur au niveau vision et au niveau doctrine.
Nous allons donc passer en revue les différent mots qui sont souvent compris “seconde venue” ou “retour”. Surtout ne tirez pas des conclusions hâtives. N’essayez pas de deviner mes convictions, “jouez le jeu” et laissez- vous questionner sans forcément avoir les réponses tout de suite.
Nous allons commencer par le mot “parousia”.
PAROUSIA: Ce mot est employé 24 fois dans le NT. Il vient du verbe PAREMI qui signifie “être présent”. Ce verbe dénote la présence actuelle de celui qui est venu. PAROUSIA n’indique jamais l’acte d’arrivée de quelqu’un mais dénote la présence de quelqu’un qui est déjà arrivé. PAROUSIA signifie “présence.” L’inverse est APOUSIA qui signifie “absence”
Parousia pourrait être traduit simplement parousie ou encore avènement mais il signifie premièrement présence. En aucun cas il ne peut être traduit retour ou venue (même si ça implique qu’une fois venue la personne est présente).
Six fois il est employé pour quelqu’un d’autre que Jésus. Voyons ensemble deux exemples parlants concernant Paul.
2 Corinthiens 10:10 Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais, sa présence personnelle est faible, et sa parole est méprisable.
Philippiens 2:12 Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant en mon absence.
C’est tellement clair dans ces passages que le mot parousia ne peut être traduit par venue, arrivée, retour. Il est bien question ici de la présence de Paul. Si ce mot voulait dire venue alors son inverse (absence) aurait du être traduit « départ », aucun traducteur ne s’y est risqué.
Dans 2 Pierre 1:16, Pierre dit qu’ils ont fait connaitre la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ comme ayant été témoin oculaire de sa majesté, il fait mention ici de la transfiguration (un fait passé).
Un verset comme 1Thess.5 :23 est souvent mal traduit à cause de cette mauvaise compréhension de ce qu’est la PAROUSIA. Lisez-le dans votre traduction favorite et voyons ensemble ce qu’il donne en littéral: “De plus le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entier, et tout votre être, l’esprit et l’âme et le corps, est conservé irrépréhensible dans la présence de Jésus-Christ notre Seigneur. C’est sûr ça change le texte, ça change la signification et ça change le focus du verset. C’est dans Sa Présence (et pas ailleurs!) que nous sommes conservés irrépréhensibles par Dieu.
Un autre verset souvent utilisé pour dire que parousie veut dire retour, 2Pie.3 :4 2 Pierre 3:4 et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent dans le même état, dès le commencement de la création. Si nous regardons bien, les gens doutent des promesses concernant Sa Présence car rien ne change pas par ce qu’il n’est pas encore revenu 😉
La parousia nous la vivons depuis la pentecôte où il est venu à nous et en nous. Nous la vivons parce qu’il a dit qu’il serait avec nous tous les jours. Nous la vivons encore dans une autre dimension quand nous nous réunissons en accord car il a promis que dans ce cas il serait au milieu de nous.
Il est présent dans ses saints. Il est destiné à être vu et admiré dans ses saints (2Thess.1:10).
Et pour les irréductibles qui me sortiraient 2 Thessalonic 2:8: Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement. Sans parler de l’époque de l’accomplissement de ce verset, je voudrai juste souligner que ce n’est pas son avènement qui détruit l’impie mais l’éclat de son avènement. Force est de constater que sa présence (déjà dans nos vies) n’a pas toujours le même éclat.
Alors je finirai par ces questions:
Pourquoi la plupart des traducteurs ont traduit “parousia” par venue quand il s’agissait de Christ et par présence quand il s’agissait de Paul ou d’autres?
Pourquoi voyons nous, pour la plupart, l’avènement (la parousie) comme étant la venue, le retour du Seigneur?
Pourquoi avons -nous réduit les venues de Christ à deux alors que la Bible ne le mentionne pas?
Stay tuned pour d’autres mots barbares (euh non! plutôt grec!)

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Cet article a 95 commentaires

  1. Jo Ya

    “La parousia nous la vivons depuis la pentecôte où il est venu à nous et en nous. Nous la vivons parce qu’il a dit qu’il serait avec nous tous les jours” (Paddy).
    Cette révélation est en train de me faire progresser.
    J’aimerai partager cet enseignement d’Andrew Wommack (hélas, en anglais seulement) sur les bienfaits de deumeurer dans la parousia du Seigneur.
    Bon visionnage.
    http://www.awmi.net/video/tv/#/2015/week41

  2. J’ai oublié une chose importante : tu parles dans les échanges de la notion de “Christ corporatif” et de la différence entre Jésus et Christ : est-ce que tu as prévu un billet spécial là-dessus ?

    1. Paddy

      Oui, mais pas tout de suite. le sujet est tellement délicat, voir plus délicat que l’eschatologie que je vais peser chacun des mots et le travailler de manière a transmettre le plus simple possible sans équivoque.

  3. Merci pour la réponse détaillée. J’avais pondéré ma pensée sur l’éventuel manque de légitimité académique de ta démarche (grec, linguistique) en précisant que notre première légitimité vient du St Esprit, qui n’appelle pas des qualifiés mais qui qualifie des appelés, selon l’expression consacrée.
    Et puis je disais également que je suis entièrement convaincu que tu fais un travail sérieux et scrupuleux. Donc il ne faut pas y voir d’offense, ni directe, ni indirecte, ni subliminale 🙂
    Dernier point, tu as raison, on ne se connaît pas tant que ça. Tu connais ma salle de bains mais tu connais pas mon cv non plus : je suis sûr que j’ai encore moins de diplômes que toi :-)).
    À +/Jérôme

  4. DEUXIÈME PENSÉE : ton usage du grec
    C’est bien de donner des variantes, ça enrichit et ça ouvre des espaces de compréhensions possibles renouvelés, pour tous ceux qui n’ont pas accès comme toi, faute de temps et de moyens, aux mêmes sources que toi.
    Je pense que tu as vraiment creusé tes sujets, mais sauf erreur, tu n’es ni linguiste, ni gressiste. Attention, je ne suis pas en train de dévaloriser ce que tu fais et encore moins ce que tu es, je veux simplement relever un point qui t’a sans doute déjà été communiqué. On est d’accord que, in fine, c’est le Saint-Esprit qui qualifie ses instruments, donc la légitimité ne vient pas que des diplômes (ça se saurait).
    La traduction de la Bible est une énorme entreprise. Mais aujourd’hui, grâce à l’accès à des outils performants, on peut facilement décider d’éditer sa propre traduction (en fait : une révision. On prend la base de travail des autres, et on vient apporter sa touche personnelle). J’en ai une en main qui a été éditée récemment par un groupe chrétien de la région parisienne, qui s’est payé “sa” traduction (+ authentique que les autres, évidemment), pour aller dans le sens doctrinal et prophétique qui est le sien. Pour moi on est en train d’augmenter la confusion tout en travaillant à la réduire ! Un comble.
    J’ouvre une parenthèse : Moi, je fais partie de ceux qui pensent que je peux trouver le Seigneur, me tenir dans sa présence, et recevoir de Sa Parole, avec une traduction toute “simple”. Et sans connaître le grec. Le grec va m’apporter de la connaissance, mais ce n’est pas vraiment ça qui va m’aider à «connaître Christ». Non. C’est l’obéissance/foi/confiance à ce qui est écrit qui va faire grandir en moi la connaissance de Christ. À ma conversion, j’ai été immergé dans le Saint-Esprit en lisant UN verset, un seul. je n’ai pas été capable d’en lire un deuxième, tant la puissance qui se déversait était grande : c’était Mat. 7/7. Ça m’a littéralement brisé, disloqué. Toutes les questions dont on discute aujourd’hui étaient à des années-lumière de mes préoccupations : le Seigneur était là, remplissant tout. Et celui qui aurait essayé de m’expliquer la différence entre Jésus et Christ, sa venue ou son avènement, n’aurait pas pu retenir une seule seconde de mon attention. Je ferme la parenthèse.
    Il ne faut pas oublier que beaucoup de traductions de la Bible sont le fruit de travail d’équipes qui ont consacré plusieurs années de leur vie à cette œuvre. Les études universitaires qu’ils faisaient étaient d’une beaucoup plus grande exigence qu’aujourd’hui. Darby parlait 6 langues (il a fallu les apprendre, et au niveau nécessaire pour pouvoir les traduire !!!) et a traduit sa version en 4, en respectant le Texte d’une manière scrupuleuse, en sacrifiant le style et la forme au fond, ce que je trouve + que respectable. Je ne suis pas un Darbyste, mais je crois qu’il faut savoir se souvenir aussi de ces choses. Ces hommes et ces équipes ne sont pas sans défauts, et leurs travaux, leurs réflexions et leurs messages sont marqués par leurs influences, comme toi et moi.
    Alors je comprend qu’on puisse être excité par la découverte d’une nouvelle piste d’interprétation d’un verset, et qu’on partage là-dessus. Ok, je suis client. Mais je crois aussi qu’il faut insister sur le fait que tu n’es pas en train de nous parler d’un verset, ni même de deux, ni même de dix, mais d’une nouvelle manière d’interpréter de TRÈS GRANDES choses, comme l’enlèvement, le retour du Seigneur, et demain sans doute, le millenium. C’est pas rien !
    Tu le rappelles régulièrement, il faut replacer dans le contexte : celui du verset, du chapitre, celui du temps dans lequel il est écrit, mais je rajoute aussi : celui de l’intention de l’auteur (et son raisonnement): on ne peut pas faire dire à un auteur le contraire de ce qu’il pense (dans d’autres écrits) MÊME SI SES MOTS SEMBLENT LE DIRE. Ici, la sémantique peut devenir l’ennemie du sens (autre variante de : la lettre tue, mais l’Esprit vivifie).
    Et puis (autre argument) il ne faut pas oublier que ces hommes étaient des juifs qui s’exprimaient dans une langue étrangère (le grec). C’est un paramètre qui n’est pas des moindres. Le grec n’était pas leur langue, dans le sens (comme le rappelle Chouraqui) qu’ils PENSAIENT d’une manière juive et s’exprimaient en grec. Je dis ça pour relativiser un éventuel acharnement “au pied de la lettre”.
    Pardon pour la longueur. Bénédictions. JP

    1. Paddy

      Suis complètement d’accord avec toi, nul besoin de connaître l’hébreu ou le grec ou l’araméen pour avoir une révélation de Dieu et je rajouterai qu’il peut même nous parler au travers d’une mauvaise traduction de Bible.
      Concernant la version de Bible que tu as acquis, je crois savoir laquelle et si mes soupçons se vérifient, heureusement qu’elle est gratuite car on en a pour notre argent ;-), c’est une Martin avec des accessoires Osterval et Segond, customisée avec des touches perso le tout enrobée de notes Scofield et de notes perso. C’est vrai que n’importe qui peut le faire.
      Ce que je partage est confirmé par un certains nombre de bibles anglophones qui ont la réputation d’être sérieuse et qui sont des bibles de références et par pas mal de commentateurs donc rien de nouveau.
      Même si le français reste la langue dans laquelle la bible a été le plus traduit, ce n’est pas pour l’instant la langue où la traduction est de la meilleure qualité (je ne sais pas pourquoi, on mettra ça sur le compte de la complexité de la langue et du système de pensée qu’elle induit)
      Tu n’as pas parlé des traductions de Bible qui ont été faites par des traducteurs qui n’étaient pas à Christ, est-ce que là les compétences linguistiques suffisent? et les traducteurs qui appartenaient à un système et donc influencé par celui-ci.
      Même si nous n’avions pas de traduction mais directement aux vrais textes avec une pleine compréhension de la langue, nous aurions encore besoin de l’Esprit pour qu’ils nous éclaire. Dieu est Esprit pas Cervelle.
      Pour moi, c’est pas pour le simple que j’utilise le grec, c’est pour les orgueilleux et les fondamentalistes qui réponde toujours par “c’est écrit” alors que non! Au mieux, parfois on pourrait dire “c’est traduit en français par…”.
      Jésus a fait ce reproche “vous sondez les écritures (et eux ce n’était pas une traduction) pensant recevoir d’elle la vie éternelle or elle témoignent de moi et vous ne venez pas à moi pour recevoir la vie”. Si notre lecture, étude, méditation ne nous conduit pas à Christ, j’entend vivre quelque chose avec lui et non savoir quelque chose sur lui autant lire une BD (je sais c’est trash mais j’en ai rencontré des biblistes qui auraient juste eu besoin de se détendre un peu).
      Tu m’as déjà vu parlé, je ne parle pas compliqué, j’essaie juste de m’adapter à certains.
      Dernière pensée, attention de ne pas penser selon le monde c’est à dire en données académiques, ça peut être insultant pour les auto-didactes, ceux qui vont des validations d’acquis et les intelligents inadaptés pour le scolaire mais qui ont pu tirer leur épingle du jeux. On juge d’abord le travail et après on voit qui l’a fait, c’est préférable sinon on est dans les contes ou il faut montrer patte blanche et gare au loup 😉
      PS si je ne me trompe on ne dis pas gressiste mais helléniste 😉
      2ème ps le Koiné était une langue très répandue, très peu dans l’Israel du temps de Jésus parlait l’hébreu, c’était la langue des religieux (un peu comme le latin chez les cathos), les gens du peuple parlaient l’araméen et tout ceux qui avaient besoin de faire du commerce parlaient le Koiné. C’est remarquable que les évangiles stipule quand Jésus s’exprimait en araméen.
      maintenant complètement d’accord la pensée était juive, et on en retrouve des idiomes.
      3ème PS je ne parlerai pas de moi-même et ne déroulerait pas de CV mais tu ne me connais pas tant que ça.
      Bien à toi
      Bénédictions

  5. Il y a beaucoup de choses dans cet article sur le Retour de Christ en Questions. J’ai plusieurs réactions, même si c’est un peu à contretemps (quoique la dernière intervention date du 13 juillet). Je vais sans doute proposer plusieurs pensées séparées, pour pas faire trop long d’un coup. Pardon d’avance pour le côté “rafale”. Tout est fait dans un bon esprit 🙂
    Tu dis : « mais les disciples ne peuvent demander un signe de son retour, il n’avait pas encore dit qu’il partait (Matthieu 24/3)» (dans un échange).
    Je pense différemment :
    Matthieu 16/21 : «Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. 22Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit: A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t’arrivera pas. 23Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: Arrière de moi, Satan! tu m’es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. »
    Ici, il ne s’agit pas d’une petite allusion faite en passant (comme on pourrait le penser de Matthieu 12/40 : «Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre»). C’est une annonce, un enseignement, qui va laisser des traces chez les disciples, et particulièrement chez Pierre, qui s’en souviendra longtemps (c’est là qu’il s’est fait traiter de “satan”, même si Jésus ne s”adressait pas vraiment à lui), et qui se trouve, je le rappelle, parmi ceux qui lui poseront la fatidique question : « Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde?» (Matthieu 24).
    Alors je veux bien croire qu’il avaient les oreilles bouchées et la tête dure, mais il ne faut pas écarter trop vite l’idée qu’ils avaient compris que le Seigneur allait partir. Ses annonces ont été nombreuses ;
    Matthieu 17/9 : «Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre: Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts».
    Matthieu 17/23 : «ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera. Ils furent profondément attristés».
    Matthieu 20/18 : «Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort»
    Matthieu 20/19 : «et ils le livreront aux païens, pour qu’ils se moquent de lui, le battent de verges, et le crucifient; et le troisième jour il ressuscitera».
    POUR FINIR, je dirais : et quand bien même ! Imaginons qu’ils n’avaient rien compris (malgré ce qui précède, c’est un peu compliqué, mais admettons). Jésus sait TRÈS BIEN qu’il ne parle pas seulement aux disciples. Ce serait faire preuve d’une grave myopie spirituelle de considérer le discours de Jésus dans le seul cadre de ce jour-là, pour ces gens-là. C’est d’ailleurs JUSTEMENT parce que les disciples ne pouvaient pas intégrer complètement ses enseignements que le Saint-Esprit a prévu de faire survivre les Écritures. Tellement précises ! Et Jésus le savait. C’est ce qui fait qu’Il nous parle aujourd’hui ! La Parole parle, et elle s’adresse à nous, dans un langage simple, abordable par tous, à commencer par les “petits enfants”.
    Bénédictions !

    1. Paddy

      Libre à toi de penser cela.
      Pour ma part, Bible en main, Matth 24 parle de PAROUSIA et non de retour.
      les textes que tu cites ne parlent d’un départ et d’un retour uniquement dans le sens d’une mort et une résurrection (et non un départ et un retour plus tard). Oui Jésus a bien annoncé à l’avance sa mort et sa résurrection, la réaction des disciples montre qu’ils ne l’avaient pas intégré.
      Perso je pense que c’est très dangereux de sortir le texte de son contexte (qui écrit? a qui? Quand? Pourquoi?), on peut lui faire dire n’importe quoi.
      Dieu peut nous parler par n’importe quel verset dans les écritures mais à l’origine ils sont écrits dans un contexte précis qu’on ne doit pas ignorer
      Donc pas de myopie à l’horizon, par contre repousser loin ce qui est près pour pouvoir le voir c’est de la presbytie, à nos âges ça menace ( 😉 toujours dans un bon esprit)

      1. Calo

        Le texte suivant ne parle pas de présence (PAROUSIA) mais de venue (ERCHOMAI). Il laisse entendre que Jésus a fait un “aller-retour” pour tenir une promesse faite à ses apôtres.
        Jean 14:3
        “Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là ou moi je suis, vous, vous soyez aussi.”
        En quel sens est-il présent s’il est retourné au ciel avec ses apôtres dans les demeures de Son Père préparées pour eux auprès de lui?
        Je bug 😉

        1. Paddy

          un indice: arrêtons de placer le ciel en haut.
          Le ciel est en toi, il y a maintenant une place préparé pour toi où tu es avec lui.

          1. Calo

            Ne pas prendre le mot “ciel” au sens humain du terme… Très intéressant!
            Mais alors où sont les apôtres (et autres fidèles) s’ils ne sont pas au “ciel” ou dans le Royaume ? Ils n’ont donc pas été ressuscité ?
            Si je vais plus loin, que se passe t-il après la mort du coup ? Même si personnellement je ne crois pas trop à la vie au ciel (dans le sens paradis céleste) mais plutôt à la vie éternelle sur terre (Apocalypse 21:3,4… il n’y a jamais eu la mort au “ciel” ).
            Je sais que les morts “dorment” et ne se rendent compte de rien (Eccl 9:5,10), mais le Christ a bien promis qu’il est la Vie et que celui qui a foi en lui vivra éternellement… La Bible dit qu’à la voix du Christ les morts sortiront de leurs tombes pour une résurrection (Jean 5:28,29).
            Si le Christ, le Ciel, le Royaume sont en nous, que se passe t-il après notre mort ?

          2. Paddy

            ce qui se passe après la mort est un autre sujet que je n’aborderai pas ici (trop long). Les cieux comme lieux spirituelles ouvrent un tas de possibilités de lieux.
            Que les morts dorment d’après Eccl. n’est plus forcément vrai depuis que J2sus a “visité “le séjour des morts. Paul dit clairement que quand il meurt il est avec le Seigneur, il ne parle pas de sommeil.

        2. Paddy

          un indice: arrêtons de placer le ciel en haut.
          Le ciel est en toi, il y a maintenant une place préparée pour toi où tu es avec lui.

  6. La Venue de Jésus-Christ, rapportée dans les Évangiles est communément appelée Sa ” Première Venue “, mais cette expression et tout comme celle de Sa ” Seconde Venue ” n’est pas du tout biblique !
    Dans le Nouveau Testament, nous voyons annoncée, puis réalisée cette ” Seconde Venue “, sous la forme du Saint Esprit promis.
    Le Saint Esprit a continué à venir de cette manière pour illuminer le coeur de chaque homme qui recherche Dieu en Esprit et en Vérité.
    Le Livre de l’Apocalypse nous donne un survol des ” Venues du Seigneur ” : c’est la Révélation de Jésus-Christ – traduction du mot grec signifiant dévoilement, mise à découvert.
    Le mot grec Parousia se trouve 24 fois dans le Nouveau Testament et il indique non-pas l’acte de venir mais la Présence !
    – La Parousie est une vie dans la Présence de Dieu.
    – C’est Sa Présence qui nous transforme.
    – La Parousie est aussi la Gloire de Sa Présence et la Présence de Sa Gloire.
    – C’est aussi la Présence du Fils de Dieu dans une réalité passée, présent et future.
    – Sa Parousie est le dévoilement continu et progressif de Lui-même.
    Cela fait partie du Mystère du Dévoilement de Christ qui doit être révélé dans notre temps à travers les Siens. Romains 8
    Sa Présence Manifestation Venue parousie – est une attente de tous les instants.
    Matthieu 28, 20 et Hébreux 13, 5 .
    Cela nous détache du terrestre pour nous attacher à Lui seul
    pour tous les aspects de notre vie, ici et maintenant. C’est d’ailleurs la seule façon de Le glorifier, et pour nous, d’être transformés à Sa Ressemblance.
    Il y a une progression (et une autre dimension), entre :
    – croire qu’Il est avec nous – que nous percevions ou non – Sa Présence, et
    – Le connaître, dans la profonde conscience de Sa Présence
    lorsqu’Il vient à nous spécifiquement pour Se révéler à un moment particulier. On pourrait dire que les Cieux s’ouvrent à ce Moment-là.
    Oui, Moïse vivait cette dimension : il parlait avec Dieu face à Face comme un homme parle à son Ami. Paul aussi en témoigne… Jean l’a vécu de la même façon.
    Quand nous Le connaissons dans la conscience profonde de Sa Présence, nous voyons chaque fois la Gloire de Dieu. Nous discernons avec nos yeux spirituels Sa Présence, qui est tellement proche de nous que nous n’avons plus de doute.
    Plusieurs savent que les apôtres parlaient et écrivaient le dialecte “koiné”, une forme de grec maintenant connue. Le grec est plus précis que le français et Dieu a utilisé par exemple, 6 mots différents pour parler de la Présence Manifestation Venue parousie de Jésus-Christ.
    Quelques-uns parmi nous ont déjà très justement cité plusieurs références : elles sont en fait, au nombre de 24 pour le seul mot parousie !
    PAROUSIA appartient à la famille du verbe PAREMI qui signifie être à portée de la main, être présent, mais jamais l’acte de venir, être présent, Présence de Celui qui est déjà arrivé.
    Voici quelques autres références :
    – Matthieu 24, 3, 27 et 37
    – Jacques 05, 07 et 08
    – 2 Pierre 1, 16 ; 3, 4 et 12
    Il est intéressant de noter aussi que ce même mot PAROUSIA désignait également la monnaie frappée par un vainqueur du temps des Romains et des Grecs. Elle était frappée à leur emblème, et, pour ce faire, l’ancienne était fondue et le métal servait de base à la nouvelle. Lors de son utilisation journalière, cette nouvelle monnaie rappelait à chacun qui était le Chef.
    Cela ne nous parlerait-il pas de la soumission constante que notre Divin Chef attend de notre part ?
    Cela fait partie du Mystère du Dévoilement de Christ q
    ui doit être révélé dans notre temps à travers les Siens.
    Romains 8
    Cinq autres mots grecs en montrent les divers caractères. Bien sûr, ces cinq mots grecs ne signifient pas cinq Venues différentes du Seigneur car il y en a eu d’ailleurs tellement depuis Son Incarnation… mais ils présentent différentes facettes de Sa Présence-Manifestation-Venue pour nous rendre capables :
    – de comprendre le sens de Sa Présence qui demeure
    – de percevoir la Manifestation du Rayonnement de Sa Gloire
    – et de se laisser capter par la Majesté de Sa Présence.
    Dieu est toujours Présent mais nous n’en sommes pas toujours conscients. Quand Il se manifeste visiblement, Il peut le faire de façon soudaine… éclatante… puissante… prégnante…
    Dieu est Celui qui est, qui était et vient,
    tout en même temps et c’est là où notre intelligence achoppe. Apocalypse 1, 4
    1. APOKALUPSIS
    C’est découvrir et dévoiler. Ce mot souligne l’idée d’apparition de quelqu’un lorsqu’un rideau est tiré ou qu’une cachette est débarrassée de ce qui lui donnait ce caractère :
    C’est pourquoi, ayant ceint les reins de votre entendement et étant sobres, espérez parfaitement dans la Grâce qui vous sera apportée à la Révélation de Jésus Christ.
    1 Pierre 1, 13
    …de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la Révélation de notre Seigneur Jésus Christ
    1 Corinthiens 1, 7
    Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt.
    Apocalypse 1, 1
    2. EPIPHANEIA
    C’est briller sur, amener à la lumière, apparaître, manifester. Ce mot est présent six fois dans le Nouveau Testament et le substantif correspondant : manifestation, splendeur.
    C’est, par exemple, l’apparition d’une étoile,invisible tout le jour et manifestée à l’entrée de la nuit. C’est la Gloire – et la Majesté, révélées lors de la Venue du Seigneur.
    …que tu gardes ce commandement, sans tache, irrépréhensible, jusqu’à l’Apparition de notre Seigneur Jésus Christ
    1 Timothée 6, 14
    Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui aiment Son Apparition.
    2 Timothée 4, 8
    …attendant la bienheureuse Espérance et l’Apparition de la Gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ
    Tite 2, 13
    3. PHANEROO
    Ce terme veut dire : rendre apparent, ou manifester
    non pas nécessairement une présence visible mais une perception.
    Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu,
    et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand Il sera manifesté, nous Lui serons semblables, car nous Le verrons comme Il est.
    1 Jean 3, 2
    C’est pour ceci que le Fils de Dieu a été manifesté, afin qu’il détruisît les œuvres du diable.
    1 Jean 3, 8
    4. ERCHOMAI
    Ce mot est utilisé pour préciser le fait même de la Venue, non comme pour PAROUSIA qui est la Présence de Celui qui est arrivé, mais l’évènement que constitue la Venue.
    Voici, Il vient avec les nuées, et tout œil Le verra, et ceux qui L’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de Lui. Oui, amen !
    Apocalypse 1, 7
    5. HEXO
    Ce terme souligne le point d’arrivée à un certain endroit : ” je suis arrivé et je me trouve ici ”
    …mais seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que Je vienne
    Apocalypse 2, 25
    Un exemple :
    Et alors sera révélé l’inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de Sa Bouche et qu’Il anéantira
    par l’Apparition (EPIPHANEIA=MANIFESTATION) de Sa Venue (PAROUSIA=PRESENCE) ; duquel la venue (PAROUSIA=PRESENCE) est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge…
    2 Thessaloniciens 2, 8-9
    DEL

    1. Cassandra DIBONDO

      Donc Jésus viebt quand même! Pas parousia, puisqu’il est là avec nous,en nous, mais bien eechomai,hekno ou encore epiphanea, puisqu’il sera manifesté, et tout oeil le verra car il vient!

  7. floc

    J’ai bien aimé ton oeil alerte lors de tes interventions que l’on peut voir sur Dieu TV vitamine B. Ton moteur c’est Celui que tu aimes. Tu parles sans t’écouter, tu penses à LUI.
    Mais là!…..
    n’est-il pas dit de ne pas discutailler dans la Parole? Il y a 2 courants de pensée sur ces choses là et depuis toujours
    ( non! je me reprends entre parenthèses je précise que les disciples de Jean qui lui même était l’apôtre du Seigneur, ont laissé des écrits qui donnent une idée sur ce que Jean leur a dit)
    On pourrait y passer des heures sans jamais aboutir à convaincre l'”autre”
    Est-ce que ce n’est pas le “moi” qui se flatte ? Je parle pour moi la première car je sais ce que je pense sur ces choses là et pourquoi je le pense et j’aimerais que ce soit aussi clair pour tous mais attention il y a le piège de la discussion qui n’édifie pas!!
    N’oublions pas que le seigneur aurait pu en dire plus pour qu’on soit unis là-dessus et sur d’autres points .
    C’est ainsi que le Seigneur me reprend.
    Je voulais juste t’en faire part en toute humilité.

  8. François

    Tout a été écrit sur le plan de l’analyse du texte biblique et c’est bien intéressant de connaître le(s) sens de termes grecs pour décrire “venue, “avènement”, “présence”…
    Sans vouloir entrer dans le débat ci-dessus, j’aimerai en venir à l’idée suivante:
    – toute traduction (et compréhension) de la Bible est polluée par l’esprit du siècle au moment de la traduction et aussi par les particularité du traducteur: ses choix, ses conceptions, etc…
    – Tout cela en relation avec la notion de “christ corporatif” développée ci-dessus.
    Cette notion ne serait-elle pas aussi influencée par le siècle présent par l’esprit du siècle ?
    En effet cette notion est très présente dans la pensée moderne et plus particulièrement religieuse. Par exemple_
    – Chez les orientaux existe aussi la notion de “bouddha corporatif”, même si c’est exprimé autrement.
    – Un grand nombre d’approches “new age” développent ce thème: unicité, holisme, ect, sous de nombreux modes, que ce soit unicité (corporatisme) avec la terre, les éléments, l’univers…
    Alors voilà.
    Ne peut-on pas dériver dans une lecture biblique imprégnée par les pensées du siècles ?
    Au temps des réformateurs, c’était le contraire: la responsabilité individuelle (et non corporative) devant Dieu et les autres humains.
    Tout cela pour ne pas jeter cette approche corporative mais pour en discerner les dérives qui ne manqueront pas d’arriver.
    Cordialement
    François

    1. Paddy

      Super réaction, c’est vrai que les dérives sont largement possible.
      Maintenant, pas étonnant que le Seigneur remettre au gout du jour la responsabilité individuelle avant de diriger vers la notion corporative car le “Christ corporatif ” est composé de gens qui font face à leur responsabilités individuelles.

      1. Cassandra DIBONDO

        Pourquoi Christ corporatif? Je ne comprends pas… La bible parle du corps de Christ en temps qu’ayant plusieurs membres, nous les croyants, l’église son corps…

        1. C’est bien ça le Christ corporatif comme vous le dites : plusieurs membres, nous les croyants, l’église son corps…