Voici une quatrième vidéo faite avec Terres d’amour. Dans ce message je continue d’explorer le thème de l’intériorité et de se reconnecter à la source mais en l’abordant sous un angle différent.
À consommer sans modération.
Accessible pour tout public et garanti sans discours religieux.
Je rappelle ce que j’écris à chaque fois :
- Là où certains verront peut-être : compromis, dérapage, apostasie (et vous êtes assez nombreux malheureusement)
- D’autres certainement verront : conquête, progression, foi et liberté (vous êtes encore plus nombreux, et ça fait chaud au coeur).
Il est temps de passer du Dieu extérieur au Dieu intérieur
Bonjour Patrick,
J’aimerai savoir si le thème de l’autorité spirituelle dans l’Eglise est abordée à Cap-Hésychia?
Bien entendu l’intériorité ne rythme pas 100% de notre vie spirituelle et n’abolie pas, je pense, la prière orale ou encore la communion fraternelle (même si cette notion n’est pas très claire pour moi). Si nous avons bien un accès direct avec Dieu depuis l’oeuvre de la croix et de la Pentecôte, qu’en est-il de l’autorité dans l’Eglise et les cinq ministères décrits dans Ephésiens?
Cordialement,
le thème peut être survolé car il y a des temps interactifs de question/réponse ou n’importe quel thème peut être abordé. Pour de l’approfondissement sur ce sujet (et les autres que tu mentionnes) c’est plus dans la formation HELIKIA que ça se fait.
Cap-Hesychia est “consacré” à l’intériorité en théorie et en pratique, c’est la priorité. Les sujets périphériques en lien avec l’intériorité sont également abordés.
Non l’intériorité ne rythme pas à 100% notre vie spirituelle mais à 200% 🙂 Tout ce qui concerne notre vie spirituelle part de là, c’est le point de départ et ça impacte tout ! L’intériorité n’est pas une partie de notre vie spirituelle, c’est le fondement.
D’accord. Je connais des personnes qui ont fait Helikia, je vais me tourner vers elles pour avoir leurs retours.
Merci.
Bonjour Patrick,
J’étais parti pour faire un monologue mais au final il était incompréhensible. Je fais donc faire au plus court.
En ce qui concerne la dimension spirituelle j’ai toujours été largué avec “Christ ” et le “St Esprit”. J’ai entendu tout un tas de choses et pourtant, aucune ne résonne en moi. Si je devais résumé …Christ et St Esprit c’est la même chose pour moi. Ou je dirais que Christ est l’incarnation du St Esprit (ou l’inverse je sais pas) dans l’homme et c’est ainsi que Jésus fut Christ.
Dans mon raisonnement, j’ai aussi ce conflit pour comprendre la Parole. Pour moi, ce n’est pas la Bible, j’ai toujours pensé que c’était Jésus … mais … la Parole a existé avant Jésus homme, Elle était Dieu. En lisant cette parole de Jésus “Je ne fait rien de par moi même”… je me dit et si ce qu’il disait non plus n’était pas de lui. Du coup, quand je lis les paroles prononcées par Jésus, j’ai tendance à faire comme si c’était Christ qui parlait. Classique on me dira. Mais pour moi cela change énormément … “Nul ne va au Père que par Moi” = Tu ne pourras aller au Père, dans son royaume, sans que Moi, le Christ je ne m’incarne en toi. Ça rejoint selon moi ce que Jésus dit à Nicodème. Et clairement, je me sens très seul avec ce raisonnement.
Puis hier, j’écoute la fin d’une de tes interventions sur Terre d’Amour. A un moment, tu fais cette remarque, “En fait c’est pas Jésus la Parole, c’est Christ”, dis moisi je me trompe, mais je me suis senti moins seul d’un coup.
J’ai cette impression qu’on a monté tout une usine à gaz doctrinale avec le St Esprit, Christ, Jésus, prier ci, prier ca, comme ci, comme ça … et je me dis, ok, le St Esprit, Christ, Jésus, mais c’est tellement simple en fait. Le St Esprit, l’Esprit de Dieu, son souffle de vie, vient en moi animer Christ pour m’amener à sa stature, comme le fit Jésus.
Christ en nous point barre et tout le reste nous sera donné par dessus.
Après oui, Jésus homme a eu sa fonction, sa mission .. et quelle mission !!!
C’est comme, je comprends par pourquoi on prie Jésus dans nos assemblées (là je passe pour un hérétique), alors que Jésus nous dit de prier le Père, ET QU’IL NE LE FERA PAS POUR NOUS.
Difficile d’être clair et concis par écrit, j’espère que tu comprendra mon état d’esprit qui accentue toujours plus ma soif, mon incompréhension, mes conflits etc … Trop de question, de soif en moi. L’intériorité s’impose à moi.
Désolé pour ma notion du commentaire court 🙂
J’aime ta réflexion et ton ouverture. Écoute toujours ton cœur, quand une théorie n’enflamme pas ton cœur, tu peux l’abandonner. Quand c’est compliqué c’est qu’on s’est éloigné de la simplicité qui est en Christ.
Non tu n’es pas seul, continue sur ce chemin, tu vas voir, on est de plus en plus nombreux.
Merci pour ton encouragement.
Il n’est pas toujours évident de trouver des chrétiens qui ont cette ouverture et en même temps un certain équilibre. Parfois on tombe sur des mystiques dans le mauvais sens du terme qui peuvent être toxiques.
Puis j’ai eu la chance d’échanger avec Etienne Atger un soir … et là je me suis dit: Purée (le mot a été changé 🙂 ), mais c’est ça.
Ce matin, après ma séance de cohérence cardiaque, j’ai passé mes 20 premières minutes dans le silence, mais cette fois-ci, il y a eu un déclic. Je ne fais plus pour recevoir quelque chose (même inconsciemment) mais juste pour Dieu, pour le satisfaire Lui afin que Lui prenne plaisir à se mouvoir en moi. Je sais pas si c’est biblique mais ça été mon état d’esprit pendant ces 20 minutes. Et si les louanges qui nous serons dues étaient liées au fait de permettre à Dieu de se mouvoir en nous ???
Tu connais mon pote Etienne, t’as des bonnes fréquentations.
Un temps de silence après un temps de cohérences cardiaques, très bon choix, Super.
Pour ta dernière question va sur l’article « Exaltation du silence » sur le site Cap-Hesychia et tu verras le lien entre la louange et le silence.
Je n’irais pas jusqu’à dire que je le connais, mais j’ai eu l’occasion en effet d’échanger avec lui grâce à des amitiés communes sur Toulon.
J’avais vu l’article sur l’exaltation du silence, mais j’avais pas tilter sur le psaume 65:1. Par contre j’ai essayé de creuser un peu le lien silence/vibration. Le son n’est en fait que le fruit de vibrations d’onde dans un fluide (comme l’air). Le silence est soit l’absence de vibration, comme en solfège (un arrêt de son), ou serait une vibration particulière audible par Dieu seul qui entendrait les vibrations silencieuses du coeur un peu comme des utlrasons … je pars un peu loin là peut-être. Mais j’ai tellement de question!!! Moi aussi je peux parler pendant des heures …
Bonjour.
Après lecture de votre témoignage et de vos enseignements, j’ai plus envie de fréquenter mon église locale. Je veux laisser Christ en moi vivre et oeuvrer à travers moi. Mais je me heurte au manque de compréhension du verset de Hébreux 10 : 25 qui dit de ne pas abandonner notre assemblée.
Pourriez-vous m’aider à bien comprendre comment m’y prendre ? Merci.
Fréquenter une assemblée n’est pas un problème tant que vous pouvez vivre Christ en vous librement et que vous êtes en paix avec ça.
Il faut autant avoir une conviction pour rester dans une assemblée que pour la quitter. Pas étonnant que vous vous confrontiez à l’incompréhension (qui est souvent localisée que dans l’assemblée), les gens sont souvent conditionné avec la pensée que si vous quittez l’assemblée, vous quittez la foi et vous êtes perdu; A vous de “prouver” qu’ils ont tord.
Le verset signifie littéralement: ne cessez pas de vous rassembler. Il ne parle pas de quitter une assemblée, il parle plutôt de ne pas vivre sa vie spirituelle en solo.
Merci.
Je vous salue.
Je m’excuse de revenir encore une fois avec une question très personnelle.
J’ai vu des souers et frères qui essaient d’enseigner et de pratiquer l’intériorité. Avant que je lise vos enseignements sur le sujet, il y a des moments où j’ai pensé qu’ils ont rencontrés un problème spirituel, car leurs enseignements étaient inhabituels . Nous étions dans la même église et d’un coup ils l’ont quittée parce qu’ils n’étaient pas compris par nos pasteurs.
En écoutant leurs enseignements, on dirait que c’est vous qui les a enseignés alors qu’ils ne vous connaissent même pas. Dieu sait comment révéler à ses enfants ses vérités.
Alors maintenant que j’ai découvert qu’ils sont dans la bonne voie, je voudrais les rejoindre et quitter mon église dont les dirigeants prêchent beaucoup sur le religieux que sur la Parole elle-même.
Mais mon époux aime tellement notre église qu’il ne peut même pas participer à un séminaire organisé ailleurs.
On dit que quitter l’Assemblée de son époux est signe d’insoumission à son égard.
Mais vraiment je voudrais m’entourer de gens qui m’aident à vivre une vie de gloire en Christ, à laisser Christ vivre et oeuvrer au travers de moi et que le “moi” meurt.
En effet, mon église m’a enseigné de combattre le péché, de me sanctifier, de m’apprêter pour la mort ou pour l’enlèvement mais jusqu’à maintenant, je vis une vie de culpabilité car je ne me suis jamais sentie assurée de mon salut. Et je vis dans la culpabilité pendant plusieures années, alors que j’essaie tous les jours de ne pas tomber dans le péché pour plaire à mon Dieu mais sans succès.
SVP je sollicite vos conseils.
Je vous remercie.
3 choses:
Il n’est pas écrit de ne pas quitter son assemblée mais il est écrit de ne pas cessez de se rassembler. L’exhortation n’interdit pas de quitter une assemblée (on l’utilise trop souvent dans ce sens) mais l’exhortation encourage à ne pas vivre sa vie avec Dieu seul, nous avons besoin de vis à vis.
Dieu ne peut être l’auteur de la culpabilité. La culpabilité est à refuser, à combattre.
Christ est notre victoire sur le péché, Christ est notre sanctification.
celui qui nous appelle est fidèle est fidèle, c’est lui qui le fera… (1Thess 5 25)
Bonjour Neli,
Hébreux 10:25 fait même état de réunions. Ne délaissez pas vos réunions. Donc comme le dit Patrick, il s’agit ici d’une exhortation à vivre sa foi régulièrement avec des frères et soeurs. L’on peut quitter une église locale dans laquelle on ne trouve plus sa place, et si après avoir échanger avec le pasteur ou un des responsables rien ne change, rien dans la Bible ne nous empêche de rejoindre d’autres frères et soeurs. L’important étant de ne pas rester seuls. traduction King James: “Ne délaissant pas de se réunir nous mêmes ensemble”
Bonjour Patrick,
J’ai écouter une de tes vidéos sur terres d’amour. Tu dis quelques choses qui m’a beaucoup parlé. Seuls ceux qui ont une soif insatiable, une insatisfaction peuvent arriver à se connecter à Dieu en eux. De l’autre côté, qu’en est il de tous les autres chrétiens qui ont vie de prières « classique », qui jeunes, qui enseigne même un christ et un Dieu intérieur mais qui n’ont jamais connu ou du moins entendu parler de l’interiorite, de l’hesychasme etc. Ils ont bien rencontré Dieu? Ou, ce que je comprendrai, la prière classique, le jeune tout comme l’eglise, la communion fraternelle sont de l’extériorité? On pourrait donc vivre avec Dieu, avoir des visions, des songes etc etc meme une relation intime avec lui mais extérieure? J’ai trop plein de question . Je vois pleins de chrétiens vivre de choses avec Dieu, parler de son amour etc moi j’ai l’impression d’etre Un extra terrestre à côté, étranger a cela. Pourtant j’ai reçu de sacrées paroles prophétiques, des visions de fou mais bon … j’ai toujours un peu de mal à chanter « la joie du seigneur » en levant les mains. En fait si j’ai commencer à te « suivre » sur ton blog et par le biais de connaissances communes c’est ce que tu as dis dans une vidéo: tu disais recevoir pleins de paroles sur ta vie, mais que rien ne se passait et que ça te faisais mal. Et même avec ton ministère de guérison tu avais l’impression de n’avoir été « qu’aspergé » du St Esprit. Je trimballe cette insatisfaction et de l’autre je vois des frères et sœurs pleinement satisfaits dans connaître l’intériorité. Désolé pour ce long monologue … il reste des places pour la sessions d’octobre à cap hsychia?
Comme je te comprends!
Oui il reste quelques places pour le prochain Cap-Hesychia mais on arrive bientôt au bout.
LA SECONDE NAISSANCE
Jean 3.3-8
Jésus lui répondit: En vérité, en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître? Jésus lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas que je t’aie dit: il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de quiconque est né de l’Esprit. (Jn 3.3-8). De tous les sermons et les tracts écrits sur le texte «Il faut que vous naissiez de nouveau», combien ont expliqué ce que «l’eau» vient y faire – ou l’ont même seulement mentionnée? Une phobie de la bête noire de la «régénération baptismale» a conduit à une conspiration évangélique du silence sur le sujet, dépouillant la nouvelle naissance de toute relation avec l’acte physique. Nicodème n’a pas été le dernier à comprendre de travers l’enseignement de Jésus, et beaucoup restent comme lui dans «l’obscurité», aussi bien physiquement que spirituellement! La grande majorité des commentateurs (y compris les Pères de l’Eglise, les catholiques, les réformateurs protestants, les puritains britanniques et la plupart des spécialistes modernes) acceptent que le verset 5 est un développement du verset 3, énonçant la nouvelle naissance plus en détail. On rencontre des divisions sur la question de savoir si le mot grec anothen signifie «à nouveau» ou «d’en-haut». Ce qui va en faveur de la dernière interprétation est la référence «céleste» de l’expression «né de Dieu» (en Jn 1.13). Que Jésus fasse appel à un événement divin plutôt qu’humain est évident; il met en contraste une naissance surnaturelle et une naissance naturelle (v. 6). Nicodème lui-même a compris «à nouveau» (v. 4) et s’est trompé en la voyant comme une simple répétition de la première naissance. Ailleurs, dans l’évangile de Jean, le mot signifie clairement «en-haut» (voir 3.31; 19.11, 23); et il vaut la peine de garder à l’esprit que si Jésus parlait à ce moment-là en Araméen, cette langue ne possédait pas d’adverbe «à nouveau». Certains traducteurs, comme William Barclay, se couvrent et traduisent l’expression «né de nouveau d’en-haut»! Quelle que soit la manière de traduire, cela fait peu de différence pour le sens principal de la déclaration de Jésus au verset 5, qui corrige la notion erronée de Nicodème selon laquelle la seconde naissance serait identique à la première, en spécifiant à quel point la seconde serait différente. Contrairement à la naissance de la chair, celle-ci serait «d’ [grec: ek – littéralement «à partir de»] eau et d’Esprit». C’est là que commencent les difficultés d’interprétation! Il y a grosso modo trois façons possibles de comprendre l’expression rendue par «d’eau et d’Esprit» dans la version Segond:
1. Deux naissances, une physique et une spirituelle;
2. Une naissance, purement spirituelle;
3. Une naissance, ayant les deux aspects physique et spirituel.
Nous allons étudier chacune de celles-ci en détail.
UNE NAISSANCE PHYSIQUE ET UNE NAISSANCE SPIRITUELLE
En bref, avec cette interprétation, le parallélisme du verset 6, en termes de contraste entre «chair» et «Esprit», est interprété en revenant au verset 5, et l’aspect physique de la naissance, dans le verset 4, est interprété en présumant du verset 5 qui suit. Nicodème supposait à tort qu’un homme devait avoir deux naissances physiques, et Jésus le corrige en disant qu’un homme a besoin d’une naissance physique («d’eau») et d’une naissance spirituelle («d’Esprit»). «Eau» serait donc synonyme de «chair» et devrait, d’une manière ou d’une autre, faire référence à la «rupture de la poche des eaux» qui précède la naissance physique (voir, par exemple, la note de bas de page de Kenneth Taylor dans sa paraphrase biblique Le Livre). Les difficultés suivantes accompagnent ce point de vue: Premièrement, il n’y a aucune preuve que «né d’eau» ait jamais été employé dans le monde antique pour parler de la naissance physique. On trouve occasionnellement des références à la semence de l’homme comme étant de l’«eau» (ou «rosée» ou «pluie»), mais ceci aurait plutôt rapport à la conception qu’à la naissance, et il n’y a aucun lien connu avec les mots «né de». Deuxièmement, il aurait été beaucoup plus simple pour Jésus de dire «né de chair et d’Esprit», si c’est bien ce qu’il voulait dire. Pourquoi embrouiller davantage Nicodème en introduisant le mot «eau» à ce moment-là? Troisièmement, comprise ainsi, la première partie de la déclaration de Jésus devient un peu une lapalissade! «Un homme ne peut entrer dans le royaume, à moins de naître physiquement…» ne paraît guère être une précision utile! Par définition, «un homme» est déjà quelqu’un qui est né. Et la position emphatique de la locution adverbiale «si…ne» ou «à moins de» qualifie toute la phrase en mettant en lumière le critère vital pour entrer. Quatrièmement, «l’eau» peut accompagner la naissance physique, mais elle ne la provoque pas. L’application de la seule préposition (ek = «hors de») aux deux mots (eau et Esprit) signifie que cette naissance est dans la même relation cause/effet, moyen/fin, avec les deux. Elle ne peut être accompagnée par l’un et causée par l’autre. Il n’y aurait alors aucun parallèle entre la naissance «hors de» l’eau et la naissance «hors de» l’Esprit. Cinquièmement, la grammaire laisse entendre une naissance et non deux. Jésus ne dit pas: «né d’eau et né d’Esprit» ni même «né d’eau et de l’Esprit», mais «né d’eau et d’Esprit» (ce qui, pratiquement, fait des deux une cause «en tandem» de la naissance). Sixièmement, il est fort peu probable que Nicodème ait compris l’«eau» comme une référence à sa première naissance (physique). Pour ces six raisons, nous devons rejeter cette interprétation.
UNE NAISSANCE PUREMENT SPIRITUELLE
Alors que la première façon de voir traitait comme synonymes «eau» et «chair», cette deuxième approche traite comme synonymes «eau» et «Esprit». L’expression «ce qui est né de l’Esprit est esprit» au verset 6 est prise comme l’équivalent complet de «eau et Esprit» au verset 5. Pour étayer cette thèse, on souligne que Jean emploie souvent «eau» comme une métaphore de réalités spirituelles, non physiques, et en particulier de l’Esprit (par ex. Jn 4.14; 7.38). Ceci s’accorde à l’usage de l’Ancien Testament (par ex. en Ez 36.25, où «l’eau pure» apporte au cœur une purification intérieure). A première vue, le problème est ainsi résolu de façon nette et précise, – mais un examen plus attentif révèle qu’il s’agit d’une solution trop simple, qui n’explique pas les points suivants: Premièrement, le mot «eau» semble une addition superflue s’il est synonyme d’«esprit». Pourquoi faire une double déclaration, dans un langage indirect et dans un langage direct? «Né d’esprit [i.e. «eau»] et d’Esprit» ne sonne pas comme une remarque émanant du plus grand enseignant de tous les temps! Deuxièmement, le mot «eau» chez Jean signifie toujours l’eau physique (H20!). C’est ce qu’il signifie tout au long de ces premiers chapitres et même plus loin dans ce même chapitre (1.26, 33; 2.7; 3.23). Dans quelques passages ultérieurs où ce mot est employé comme métaphore de l’Esprit Saint, il est invariablement qualifié par un adjectif supplémentaire (par ex. «vive») ou une expression (par ex. «que je lui donnerai») ou même par un nom (par ex. «source» ou «fleuves») – jamais il n’y a «eau» tout seul. Troisièmement, il est extrêmement douteux que Nicodème, à qui la déclaration s’adressait directement, l’ait vue comme une métaphore de l’Esprit Saint. Il aurait été encore plus troublé si Jésus était presque immédiatement passé à la métaphore du «vent» pour l’aider à comprendre! «Si un homme ne naît d’eau et de vent…»! Ainsi, pour ces trois raisons, cette interprétation doit aussi être écartée.
UNE NAISSANCE AVEC DES ASPECTS
PHYSIQUES ET SPIRITUELS Selon cette interprétation, Jésus est en train de dire à Nicodème qu’il a besoin de connaître une transformation, dont les intermédiaires seront des canaux à la fois physique et spirituel – la deuxième naissance est donc un événement aux dimensions à la fois physique et spirituelle. «Eau» parle de l’acte physique d’être baptisé, mais celui-ci ne peut de lui-même ni par lui seul provoquer la nouvelle naissance s’il n’est accompagné de l’activité divine de l’Esprit Saint. Nous pouvons citer les considérations suivantes en faveur de cette compréhension. Premièrement, c’est un principe sain d’étude biblique que de prendre les Ecritures dans leur sens le plus simple, à moins qu’il n’y ait de bonnes raisons d’agir autrement. Dans le cas présent, «eau» est supposé signifier «eau» et «esprit» signifier «esprit»! Deuxièmement, cela rend justice à la grammaire, pour qui les deux noms sont contrôlés par le même verbe et la même préposition. La juxtaposition de «eau-et-esprit» est considérée comme un fondement double pour un seul événement. Troisièmement, il était presque certain que Nicodème comprendrait «eau» dans l’acception de la purification rituelle, parce qu’il était versé tant dans les promesses prophétiques que dans les pratiques pharisaïques. En outre, le contexte de la conversation n’était pas seulement celui du ministère miraculeux de Jésus, mais aussi celui du ministère de Jean, prêchant un baptême en vue de la repentance (1.19-28; 3.22-26). Nous savons que les pharisiens refusaient et se voyaient refuser ce baptême (Mt 3.7; Le 7.30). Il est même possible que la remarque par laquelle Nicodème ouvre la conversation (Jn 3.2) soit une allusion à Jean, puisque Jean ne faisait pas de miracles (Jn 10.41). Il est également possible que dans la réponse de Jésus il y ait un léger reproche pour la flatterie de Nicodème, par l’emploi du mot «eau», puisque les pharisiens, dont Nicodème faisait partie, étaient parfaitement conscients de ce que Jésus baptisait aussi à cette époque-là (Jn 4.1). Jésus n’est-il pas en train de dire à Nicodème qu’il ne peut avoir le secret d’un ministère puissant tout en refusant de se soumettre au baptême, celui de Jean ou le sien? Quatrièmement, la conjugaison d’«eau» et d’«esprit» est déjà un thème courant des quatre évangiles, puisque Jean prêchait deux baptêmes, l’un d’eau et l’autre d’Esprit (Mt 3.11; Mc 1.8; Le 3.16; Jn 1.33). Il y a trop de coïncidences pour croire que Jean 3 n’a rien à voir avec le lien existant entre les deux baptêmes. Cinquièmement, cette interprétation s’accorde tout à fait avec le langage instrumental employé par les auteurs du Nouveau Testament au sujet du baptême d’eau (voir chapitre 4). Ils croyaient de toute évidence que le baptême «accomplit ce qu’il symbolise» et qu’il est tout autant un acte de Dieu qu’un acte de l’homme. Jean 3.5 possède un parallèle remarquable avec Tite 3.5 – «né d’eau» et «bain de la régénération» ne sont pas si différents que cela. Sixièmement, la grande majorité des biblistes de tous les temps, tant catholiques que protestants, ont pris «eau» pour une référence claire au baptême. Les raisons habituelles du rejet de cette ligne d’interprétation ne sont pas internes et d’ordre textuel; elles sont, au contraire, externes et théologiques. D’une part, on trouve la séparation chronique du physique et du spirituel dans le monde occidental, qui doit plus à Platon qu’à l’enseignement biblique. D’autre part, on trouve la phobie évangélique concernant la «régénération baptismale», qui aveugle beaucoup d’yeux sur la signification claire des paroles de notre Seigneur. Ceux qui considèrent les sacrements à la façon de Zwingli (comme de purs symboles) hésitent à attribuer des effets spirituels à des actes physiques – en dépit des conséquences désastreuses après qu’Adam et Eve eurent mangé du fruit de l’arbre de la connaissance (Gn 2.17), ou de celles que peut entraîner le fait de manger le pain et le vin de la sainte cène indignement (1 Co 11.29-30). Je suis moi-même chagriné par le point de vue qui veut qu’une personne puisse être «née de nouveau» en naissant d’eau seulement (pourvu que la bonne personne emploie les bons termes!). Ce point de vue est particulièrement choquant quand il est affirmé pour des bébés, qui sont totalement incapables d’avoir une quelconque réponse de repentance ou de foi. Mais dans le cas où l’«eau» se réfère au baptême d’une personne qui se repent vraiment et qui croit, alors c’est une toute autre affaire, fort éloignée de la notion superstitieuse et magique de ce qui a été traditionnellement compris par «régénération baptismale». En outre, l’étroite relation établie par Jésus entre «eau» et «esprit» garantit que personne ne peut prétendre que la nouvelle naissance ait jamais pu se faire par l’eau seulement. Sans la contribution vitale de l’Esprit, il ne pourrait y avoir de nouvelle naissance. Ceci nous amène à notre dernière question: Quelle est la signification exacte du mot «esprit» dans ce contexte? Les lecteurs attentifs auront remarqué qu’en suivant de près la traduction de la Bible à la Colombe, nous avons employé «Esprit» dans les citations directes du texte de Jn 3.3-8, mais choisi «esprit» lorsque nous traitions des interprétations contestées d’«eau» et d’«esprit». Ce dernier choix souligne le fait que le verset 5 ne comporte pas l’article défini. Ce qui signifie que «né d’…esprit» (v. 5) pourrait donc ne pas être la même chose que «né de l’Esprit» du verset 6 (quoique, dans le verset 6 aussi, l’article manque dans certains des manuscrits les plus anciens); cependant, la traduction indique clairement la décision prise, sur ce sujet, par le traducteur dans son interprétation. Tandis que l’«eau» est généralement considérée comme une référence au baptême, l’«esprit» est en général admis comme faisant référence à l’activité de l’Esprit Saint pendant l’administration du sacrement même. Pendant qu’un agent humain applique le «vecteur» de l’eau, l’agent divin (l’Esprit Saint) saisit l’occasion pour accomplir l’œuvre intérieure et spirituelle. Assurément, nous pouvons acquiescer au fait que, sans cette activité de l’Esprit Saint, l’événement physique ne pourrait avoir aucun effet spirituel, car ni l’agent humain ni le vecteur matériel n’ont la puissance de l’accomplir. Mais rendons-nous ainsi pleine justice aux traits grammaticaux inhabituels de la déclaration de Jésus? Ces traits, comme nous l’avons noté précédemment, sont l’absence de l’article défini et le fait frappant que «eau» et «esprit» sont gouvernés par la même préposition (ek = «hors de»), ce qui laisse entendre qu’ils ont le même lien avec la nouvelle naissance (tandis que le point de vue que nous venons de considérer fait de l’«eau» le vecteur et de l’«Esprit» l’agent). Les difficultés disparaissent complètement si «eau et esprit» est considéré comme une référence aux baptême d’eau et baptême d’Esprit, les deux étant étroitement liés, mais jamais tout à fait confondus dans l’enseignement néo-testamentaire. Les considérations suivantes vont dans le même sens. Premièrement, comme nous l’avons remarqué, «eau» et «Esprit» ont déjà été liés dans la prédication de Jean, quand il se référait à ces deux «baptêmes» – l’un son œuvre, l’autre celle du Messie. Nicodème devait être bien au courant de la prédication de Jean; c’était un observateur ardent de tous les ministères inhabituels! Deuxièmement, la préposition commune et sa signification inhabituelle prennent maintenant tout leur sens. Même la naissance physique vient «hors d’» une condition préalable «dans le sein de la mère» (c’est l’argument même que soulève Nicodème au verset 4 – qu’il est impossible de retourn
er «dans» cet état, de façon à sortir «hors de» à nouveau!). Jésus dit que cette deuxième naissance n’est pas «hors du» sein mais hors de «l’eau et l’esprit». Ceux qui sont baptisés «dans» l’eau et «dans» l’Esprit sortent «hors de» cette double expérience pour entrer dans la vie nouvelle. «Eau» et «Esprit» sont tous deux les vecteurs dans lesquels cette naissance se place (voir chapitre 23 sur 1 Co 12.13). Troisièmement, l’absence de l’article défini indique une expérience subjective de la puissance de l’Esprit Saint; sa présence attire l’attention sur l’existence objective de la personne de l’Esprit Saint (voir Appendice 2 pour un traitement plus complet de ce point négligé). L’expression «baptisé dans l’Esprit Saint» ne comporte jamais l’article défini; l’accent est placé sur ce que vit la personne qui reçoit ce don. Dans le baptême d’eau, le candidat n’est guère conscient de l’œuvre intérieure de l’Esprit dans le sacrement; alors que, dans le baptême de l’Esprit, cette conscience est le trait central, à la fois pour le candidat et pour les autres personnes présentes. Dans sa conversation avec Nicodème, Jésus met en relief cette conscience de l’activité de l’Esprit – semblable au fait de sentir le souffle du vent sur le visage et d’en entendre le bruit, déclaration impossible à dissocier de la Pentecôte, quand ils furent tous «baptisés dans l’Esprit Saint». Quand une personne est «née de l’Esprit» l’événement peut être invisible, mais il ne sera pas inaudible! Notons en passant que Jésus répondait aussi à la première question demandant comment un enseignant peut produire des œuvres aussi bien que des paroles. Jésus lui-même n’avait pas pu le faire avant d’être baptisé dans l’eau et de recevoir l’Esprit. De telles œuvres sont aussi des signes du royaume de Dieu (Mt 12.28). Le moment est venu de résumer nos découvertes. Etre né de nouveau, c’est être né d’eau et d’Esprit, ce qui veut dire être «baptisé dans l’eau et dans l’Esprit» et sortir «hors des» deux pour vivre une vie nouvelle en Christ par son Esprit. La même vérité est énoncée en d’autres termes par l’apôtre Paul, quand il dit que nous sommes «sauvés…par [encore une fois, une préposition unique pour les deux choses] le bain de la nouvelle naissance et de la rénovation que produit l’Esprit Saint…répandu sur nous avec abondance» (Tt 3.5-6 TOB – voir chapitre 26). Ainsi, baptême d’eau et baptême d’Esprit ne font pas seulement partie de l’initiation; ils sont la base même de la régénération et du salut!
Pawson, David. La Naissance Normale du Chrétien: Pour un bon départ dans la vie avec Dieu (French Edition) . Anchor Recordings.
Merci pour cet extrait.
Je n’arriverai pas complètement aux mêmes conclusions à moins de mieux définir ces questions de baptêmes (à moins que ce soit définis dans le reste de l’ouvrage).
Qu’entends-t-on par baptême de l’Esprit, that’s is THE question!
A noter que je n’ouvre pas ici un débat théologique sur le baptême dans l’Esprit, prière à tous de garder ses “munitions”.
Bonjour Patrick,
Je ne suis pas certain de pouvoir suivre un jour une semaine de découverte de pratique de l’hesychasme.
A travers ton blog et Google je m’intéresse au sujet, mais il n’y a pas grand chose. J’ai découvert ce livret de 1955 qui traite la question du yoga et de l’hesychasme (mais il est très comptemporain tant les questions traitées sont toujours d’actualité). http://www.ifpindia.org/sites/default/files/bookstore/remarks-pdf/PIFI_004.pdf
. J’ai aussi vu un livre de Jean Yves Leloup et un site de Gérard Fomerand. Connais tu des ressources sur l’hesychasme? En fil de mes recherches j’ai aussi découvert les Esseniens…
Merci d’avance pour ton aide.
Bonjour, merci pour le lien très intéressant.
Concernant des ressources d’autres mots clés peuvent être utilisés pour tes recherches tels que : oraison, intériorité et vie intérieure.
C’est dur de conseiller des ouvrages spécifiquement, je crois qu’en tout, il faut examiner toutes choses et retenir ce qui est bon.
Bonjour, je lis tous ces commentaires et je dois dire que je me sens assez proche de Dams, de ses doutes.
Je crois en réalité qu’il y a deux manières de vivre et d’aborder l’intériorité.
L’une qui amène la personne à s’asseoir, respirer , se concentrer, prendre un temps chaque journée pour être synchrone, connecté à Jésus en pensée,dans un but ou pas de “fusion” a la manière de certains mystiques catholiques par exemple .Un travail.
L’autre qui est plus “soumise” , dépendante ,instable même , dans le sens de la grâce pure du Seigneur à notre égard, . Conscience de Jésus en sois , mais sans travail.
J’avoue éprouver une lassitude par rapport à l’intériorité, l’assise.je le vis comme une contrainte..
Ça me rappelle bcp le zen quand même ,que j’ai pratiqué quelques années dans le passé. La prière, concrète, pour des choses concrètes et des personnes concrètes semble s’envoler.
Nous avons un ami commun Patrick, Walter vapiani.
Il m’a bcp aidé fin janvier 2013… J’ai un parcours assez proche de lui. Et c’est vrai que je suis dubitatif quand à la conversion des personnes dites dans le ” spirituel”, notamment celles que je vois sur le site terre d’amour.
Ma conversion et celle de Walter a été radicale, du jour au lendemain, on a tout lâché, tout brûlé, littéralement…un feu dévorant. Les pratiques spirituelles que j’avais me dégoûtaient , littéralement aussi…ça me donnait la nausée.
l’esprit Saint en moi agissait comme un repoussoir.Je me rappelle avoir été dans une dépendance, aux pieds de Jésus et je dois dire que maintenant ça me rassure.je n’ai plus soif.
Dieu agit comme un éducateur, il nous redresse petit à petit, il nous façonne.
Comme le disait une autre personne dans un commentaire, ” on est pourri jusqu’au trognon”, c’est à peine exagéré. Le fil du rasoir est là. Soit tu te “connecte” malgré ta “déchéance perpétuelle” qui certes est censée diminuer avec le temps ( le péché ), une sorte de lavage permanent du simple faite de ta ” connection”, soit tu es aux pieds du seigneur et tu rentre dans sa grâce après ta “repentance” verbale.
J’ai bien conscience que ce mot est presque un gros mot pour certains.ainsi que le mot soumission.
on pourrait dire que l’intériorité peut être à elle seule, la repentance, l’amour, la soumission etc par le simple faite de se dire: je suis connecté à Jésus et ça suffit…J’essaye de me projeter par rapport à la relation d’un parent avec son enfant. Sommes nous dans quelque chose de figé avec nos enfants ? Connectés ?
Henoq, Noé marchaient avec Dieu, ils étaient en mouvement et cela plu à Dieu.
Honnêtement, après une bonne période de pratique et d’analyse , j’ai décidé de rester en demande par rapport à Jésus et pas forcément connecté à lui, à son amour.
Je préfère qu’il me fasses des surprises et être complètement dépendant , défaillant et soumis à lui. Peut-être comme ce que l’on appelle un religieux, mais franchement je ne me perçois pas comme ça. Plutôt comme un grain de folie ! Pécheur et même instable par moment, mais dans sa grâce , jusqu’à ce qu’il décide de retrancher, de couper les branches mortes en moi. J’ai peur de tomber dans une spiritualité”chrétienne” un peu “shamallow”, contemporaine.
Quels personnages bibliques n’ont pas été dans la tourmente? Dans la lutte pr lui, pour sa seule gloire ? La recherche de la paix, oui, mais avec Dieu ça ne dure jamais bien longtemps..
Je respecte l’intériorité telle que vous l’abordez, mais je ne suis pas sûre qu’elle soit faites pour moi avec le recul.
Les églises locales, les groupes de maisons ou les électrons libres? Dieu reconnaitra
Les siens indépendamment, à leur zèle pour annoncer la croix, leur amour, leur bonne odeur et leur pratique. Je peux tt a fait comprendre qu’une personne pratiquant le reiki ou ttes autres formes de pratiques spirituelles soient attirées par votre enseignement, cela fait parti de leur ADN. Votre diagnostic un excellent , concernant le Burnout de bon nombre de chrétiens. Le zèle amer y est pour bcp, un véritable fléau.
Soyez bénis dans la grâce et la miséricorde du Messie yeshoua ben Youssef.
je ne sais pas Patrick, tout ce que je sais c’est que je suis perdu. La seule chose que je sais c’est que j’ai foi en Christ. Après, je ne sais plus rien, je suis un aveugle assoiffé qui tâtonne sur des sentiers dont je ne vois aucun horizon pour l’instant. Seule assurance, j’aime profondément mon Père et la vie chrétienne que l’on me propose ne porte pas beaucoup de fruit. 2 solutions, je suis instable et tordu ou il y a bien plus à comprendre… Tout est tellement difficile à démêler entre des messages soit disant de Dieu qui semble pourtant fonctionner et porter du fruit et la Vérité. Je lui demande de me parler comme lorsque j’étais enfant où j’entendais audiblement parfois sa voix. Mais là impossible de l’entendre comme avant… Je ne sais pourquoi… des tas de théories… péchés qui me séparent de Christ… bref l’exigence semble trop haute à atteindre… et pourtant si tu savais comme j’aime mon Père et combien j’ai enduré de souffrance en continuant à l’aimer… Bref… c’est cool pour toi d’avoir cette porte devant toi. Nous parfois j’ai l’impression qu’on crève la bouche ouverte dans ces églises humaines, assoifés de vérité, en entendant toujours le même discours. La bible est quand même loin d’être simple à bien comprendre, on peut vite tout sous entendre parfois et du coup plus rien comprendre
Patrick, je ne sais si tu pourras répondre. Mais la question que je me pose c’est pour quelle raison Dieu reste t il silencieux sur l’approche des églises évangéliques sans rien leur dire. Au contraire on voit des témoignages puissants où Dieu intervient pour aller évangéliser et donne même des propheties sans dire que les assemblées actuelles sont dans l’erreur. Pourquoi ne dit il rien ?
Je ne peux répondre que par quelques questions:
Dieu reste-t-il silencieux où l’homme choisit-t-il de ne pas entendre?
Les signes miraculeux sont-ils pour attester les choix des assemblées ou attester de son amour envers l’homme?
En quoi notre évangile est-il une bonne nouvelle?
Est-ce vraiment Dieu qui parle au travers de ces prophéties?
Si oui, est-ce que l’homme est prêt à entendre ce que Dieu veut lui dire, quelqu’en soit le prix?
Les assemblées actuelles ont-elles le monopole de la relation avec Dieu et de la représentation de son plan sur terre? Est-ce l’Eglise que jésus bâtit?
La vérité n’est jamais menacée par des questions et ne craint pas d’être éprouvée.
Bonjour,
Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Le problème n’est pas l’église locale et le pasteur. On retrouve des systèmes encore plus religieux dans des églises de maisons sans « pasteur ». Je crois dans les assemblées avec leurs pasteurs. Aucune n’est parfaite, certaine sont pires, d’autres sont très bonnes dans l’enseignement. Ce que je crois aujourd’hui et qu’il faut faire (re)découvrir l’intériorité comme base du disculpât au sein des assemblées. C’est ainsi que nous aurons des assemblées pour porteront du fruits. La communion fraternelle ne doit pas se limiter à partager les mêmes « opinions » sur internet mais se concrétiser en relations réelles. Il faut reconstruire les assemblées locales pas les lâcher et les lyncher (même si certaines peuvent le mériter). L’intériorité N’est pas un but à atteindre mais au contraire la graine qui portera le fruit pour tous.
C’est un point de vue qu’il faut respecter, et complètement d’accord pour ce qui qui concerne certains groupes de maison sans pasteur.
Pour ma part, concernant ce type d’église tel pratiqué ou pensé aujourd’hui je n’y crois plus. Tu abordes un thème plus qu’intéressant. Inclure l’intériorité dans l’état, perturberait le fonctionnement pyramidale qui veut rendre ses ministères/intermédiaires indispensables. Des cultes personnels basés sur la prière et la lecture de la Bible passent encore mais rencontrer Dieu en soi poserait, il me semble, un problème dans la plupart des assemblées actuelles.
Avec ce type de piété, d’autres relations, d’autres “structures” s’imposent (et j’ai hâte de les voir émerger) car ce serait comme vouloir faire entrer du vin nouveau dans des vieilles outres. Désolé pour ce qui peut paraître du pessimisme, j’espère me tromper ça serait ne bonne surprise.
bonjour Ludz,
Redécouvrir l’intériorité au sein des assemblées pour moi je pense que c’est un grand challenge voire utopique. Outre la relation fraternelle que j’ai avec d’autres chretiens malgré ma divergence spirituelle, je préfère deloin celle que j’ai avec des athées car ma petite lumière intérieure peut leur être bénéfique et les amener à des questionnements.Evidemment cela demande à sortir de sa zone de confort.
Bonjour Maria.
J’ai aujourd’hui la chance d’être dans une assemblée très récente qui regroupe plus arrières plan ( on a même un prêtre catholique qui vient de temps en temps).
J’ai plutôt bonne espoirs au sein de mon assemblée. Mais oui, j’imagine que dans d’autres assemblées qui prechent l’enlèvement imminent (lol) ce doit être plus compliquée.
Je te rejoints malheureusement sur les relations avec les athées souvent plus riches qu’avec les frères et sœurs.